Journal de fin de jeunesse

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avril 2011

Mon saxophoniste à la peau douce

J'ai rêvé de Rodolfo cette nuit. Mon saxophoniste à la peau douce. Un de mes amants mexicains adorés. Le plus sauvage, le plus animal, le plus addictif. J'ai rêvé qu'on faisait l'amour. J'ai rêvé de sa peau qui me manque. Tellement douce, tellement soyeuse. La première fois que j'ai touché sa peau, c'était comme une hallucination. Et, partout, je ne pouvais plus m'empêcher de glisser ma main sous les vêtements, pour la sentir, encore. Pour halluciner de sa douceur, encore. De son imberbe perfection. Une peau d'Indien Maya, un peu. Rodolpho et son saxe. Le seul à qui là bas, (...)

Ne compter sur personne

Dégoûtée. Abasourdie. J'ai croisé D. tout à l'heure, tandis que je rentrais chez moi. Il passait en voiture dans la ruelle et a ralenti et ouvert sa fenêtre pour me saluer. J'ai été froide avec lui. Sans pouvoir m'en empêcher. Alors qu'il me demandait si ça allait. Oui, froide, pour toutes ces dernières nuits où je n'ai pas pu dormir à cause de lui. Ces nuits de cauchemar, où je suis réveillé en fanfare et malmenée par ce boucan qui dure. Froide face à ce manque de classe, ce manque de savoir-vivre, de respect même, malgré tout ce que j'ai pu lui dire. Alors oui, froide. (...)

Una mirada fuerte

Samedi soir, en sortant du travail, je suis allé à Houppette et Compagnie dans le 11è, l'entreprise où je rêve d'être acceptée en contrat de professionnalisation pour mon BTS. C'est en fait une boutique institut spécialisé dans le maquillage bio et les soins bio. Elle a été montée il y a moins d'un an par une maquilleuse professionnelle. Il y a une carte de prestations intéressante, pas d'épilations ( !) et surtout, 50 % des prestations réalisées sont des maquillages. Pour moi, ce serait l'idéal. Développer mes capacités en maquillage, me montrer créative. Ce serait (...)

Bon anniversaire maman

Aujourd'hui c'est ton anniversaire. Tu aurais 60 ans. Je t'aurais fais un beau cadeau. çA aurait été une belle journée; de joie, d'amour. Mais; rien, je vais travailler. Je n'en ai pas envie. Je n'aurais pas à t'appeler, ni à choisir un cadeau. Ni rien. (...)

À travers la vitre de l'institut

Journée assez dure. Très dure ce matin, dans le bus, puis dans le train. Les larmes douloureuses m'assaillaient. Incontrôlables. Indésirables. Malvenues. La douleur, étouffante. La douleur. Celle de toujours. Celle là. Qui me prend par surprise dans les moments les plus mal choisis. Ce chagrin là. Oui. Celui qui me surprend dans les lieux publics. Pour que je ne puisse pas m'y laisser aller. Enfin. Pour que je ne puisse pas lui donner libre court. Enfin. Et me libérer. Enfin. Et me soulager. Aussi. Ce chagrin que je bloque, inconsciemment, en ne lui ouvrant les vannes que lorsque (...)

Une lettre d'amour

Je viens de rentrer chez moi. Dans la boîte au lettre il y avait, parmi le courrier ordinaire, une enveloppe mystérieuse, avec pour seule adresse , mon prénom écrit dessus. J'ai d'abord pensé au chèque de 50 euros que mon père est sensé me donner tous les mois. Mais; sans que je le lui ai rappelé, cela m'eût étonné. Alors j'ai pensé à une lettre d'excuse de D. pour sa misérable vengeance (il m'a viré de son réseau internet en changeant son mot de passe, s'imaginant qu'il me serais alors impossible de me connecter, hehe). Mais. Mais. Non! Non, il s'agit en définitive (...)

Pour faire bref (exercice de style...)

Tranche de vie: Demain ça va être une grosse journée au boulot. J'appréhende déjà. En, clair, en une heure il y a 5 rendez-vous de pris. On sera 3 esthéticiennes..... Je ne vois pas quoi rajouter pour dire; à quel point je n'ai pas envie d'être demain. J'ai enfin reçu la prime que Yasmina me faisait miroiter depuis un moment. Elle voulait me la donner pour tous ces mois de travail si dure, durant lesquels je me suis "tellement donné " (C'est rien de le dire). J'ai reçu la prime oui: 100 euros..... Je suis resté perplexe. Mon père a explosé de rire au téléphone quand je lui (...)

Le jardin de Civaux

Tranches de vie; Je suis allé à l'épicerie tout à l'heure. Trop besoin de fruits. Et de miel. Je n'ai plus rien à manger. J'aime beaucoup Afid, mon épicier. Il me flatte, je le sais bien. Il me drague, un peu, mais bien avant les limites de l'outrancier. C'est sage, courtois et gentil. C'est commerçant. J'aime ça. Les vrais contacts humains. Les vrais échanges, comme ça, au milieu des étals de fruits et de légumes. Je lui ai pris des pommes, des poires, des prunes, des raisins et des tomates.... Il a les meilleurs fruits du Monde. Et j'ai croqué dans une tomate. Et j'ai senti (...)

Partir au Mexique

Je n'arrive pas à m'endormir. Je suis trop excitée. J'ai décidé de partir un mois au Mexique avant mon séjour d'écovolontariat en Floride. C'est peut-être une folie. C'est peut-être déraisonnable. Mais: Je me sens heureuse seulement comme ça, je me sens vivante seulement comme ça; quand je m'envole pour là bas. J'en ai besoin. Trop besoin. Je meurs ici. (...)

Lissage permanent des cheveux et E-mail flippant

E-Mail, reçu ce matin à 10h51: ''Bonjour Anne, c'est Frédéric, J'espère que tu m'excuseras d'avoir fait une recherche sur le net pour espérer trouver quelques traces de toi, et donc une adresse mail... Je suis vraiment désolé de n'avoir plus eu de tes nouvelles du jour au lendemain, j'avoue que je ne comprends toujours pas. Et cette frustration devient chaque jour plus envahissante et, paradoxalement, exacerbe mon désir pour toi. J'ai une envie folle de te faire l'amour, de me plonger dans ton regard au même moment où je me plongerais en toi. Te serrer tout contre moi pour sentir (...)

"Papa, je ne mange plus de viande."

çA y'est. Charme d'Orient c'est terminé. Hier c'était mon dernier jour. Hier, c'était évidemment le jour le plus interminable et le plus dur qu'on ai eu depuis octobre que j'étais là. Mais: le dernier jour. Enfin. Puis. Le soir. Papa est venu me chercher. On est passé à Dammarie chercher la cousine Josette. Et, tous ensemble Françoise, Josette, papa et moi, dans la nouvelle voiture de papa (qui m'a contrarié un peu, car je croyait qu'il était fauché, vu comme il est réticent à me donner mes 50 euros du mois à chaque fois), on est parti pour la campagne. À Verrières. Chez (...)

Carlos, 1ère partie

Carlos. J'ai le coeur en miettes. Le coeur lourd. Le coeur éclaté. En miettes de plomb; qui me pèsent, me pèsent, me pèsent. Et m'empêchent, m'interdisent, me privent, me défendent de respirer correctement. Parce-que; j'ai parlé avec Carlos. Ce matin. J'ai parlé avec lui jusqu'à ce que mon père m'appelle pour aller manger. Toute la matinée. À parler avec lui. Lui au Mexique et moi ici. Mais: moi aussi au Mexique. Dans l'espagnol qui me manque. Carlos. Carlos. Carlos et Carlos encore. Carlos, comme un géant. Carlos, comme un enfant. Carlos, mi- boléro mi-flamenco. Carlos, (...)

Un moment magique

Pour oublier Carlos (pour penser à lui, à lui à lui), je suis allé faire un grand tour dans la campagne. Je me suis absenté de la maison presque 3h00. J'ai passé un excellent après-midi. Et surtout, j'ai vécu quelque-chose de magique. Aussi intense et tendre qu'un secret. J'ai d'abord vadrouillé aux abords de deux maisons inoccupées. Elles étaient en contrebas de la route, absolument pas visible de celle-ci. Seul un panneau plus ou moins attaché à un poteau signalait leurs présence d'un " À LOUER" visiblement peu engageant... La première chose que j'ai vu sont des ruines, des (...)

Carlos 2ème partie (C'est ton Fantôme que j'aime)

Hier, oui, j'ai parlé avec Carlos. Il était heureux de savoir que j'allais revenir au Mexique en juillet. Il a dit, comme ça, cotonneux, il a dit: " Tu vas et tu viens ici au Mexique, comme si tu vivais au coin de la rue". J'ai dis que je m'offrais la chance de le faire. De pouvoir le faire. Que c'était énorme. Que c'était comme un rêve. Et, j'ai pensé sans lui dire, que j'en tremblais d'émotion. Je lui ai dis, aussi, qu'on irait à la plage tous les deux. Il a promis que oui. Puis, j'ai voulu savoir si il avait "una novia" *. Et, oui, il en a une! C'est pour ça, le coeur en (...)

Mon grand Loulou de l'amour

Hier, reprise des cours. Cas concret et; une vraie catastrophe en Nail Art!! Il faut que je m'entraîne. Mais quand ? Sur qui ? Hier, dans le train, la jeune femme à côté de moi envoie un texto :" Mon grand Loulou de l'amour, moi je t'aime à la folie pour la vie, ne l'oublie jamais." Quand j'aurais un homme moi aussi (si jamais ça m'arrive un jour car je commence à désespérer), je le jure, jamais je n'écrirais de truc aussi niais. Je n'arrive pas à savoir si je suis amer. Malheureuse en tout cas. Envie d'aimer. Putain d'envie d'aimer et de partager. C'est quand ? Hier, j'ai (...)

Réveillée

Réveillée à 00h50 par D. Impossible de me rendormir à cause du bruit. Contrôles qui m'attendent dés demain (tout à l'heure) Réveil qui sonne dans 2h00. Larmes qui n'arrêtent pas de couler. Manque de respect flagrant de la part de D. INCOMPRÉHENSIBLE Je n'en peux plus. Plus.... Mes examens commencent le 9 mai... Pourquoi je dois vivre ce cauchemar ? (...)