Journal de fin de jeunesse

Ainsi, sur une côte cassée, je.....

Et. Me voilà immobilisée chez moi. Avec une côte fêlée. Enfin, pas sur. La côte fêlée ce n’est pas sur. Par contre le cartilage oui. Atteint. Abîmé. Déchiré.
C’est comme pour les côtes; la douleur est aussi insupportable, et le temps de rémission est aussi long : 3 semaines.
Je ne vais pas aller travailler. Je n’y suis pas allé aujourd’hui. Et vendredi et samedi je n’irais pas non plus.
Repos forcé.
Ils vont pas aimé, au boulot.
Mais je n’y peux rien.

Je suis dans cet état désolant à cause d’un homme que j’ai laissé entrer dans mon lit. Très stupidement. Et sans vraiment le vouloir en plus.
Il est entré dans mon lit juste parce que je ne voulais pas le laisser filer et passer la nuit seule et sans lui à côté. De moi.
Mais; je ne voulais pas de sexe.
Je l’ai dit clairement. Mais dans les actes je l’ai moins été, claire...
C’est sa frustration, je pense, qui m’a abîmé le thorax comme ça.
C’est une vraie torture.
Ce n’est même pas reposant.
Le garçon en question me plaisait bien.
Puis il m’a plus beaucoup moins après qu’il m’ait exprimé, de manière indélicate, sa frustration sexuelle.
J’ai songé, et lui ai fait remarquer, qu’on “n’était pas sur la même longueur d’onde” !
Au bonhomme, ça lui a pas plu. Il s’est senti, je cite, ‘incompris”.

Moi non plus, j’ai pas été comprise.
Ma côte par contre a été écrasé.
Il m’a écrasé. Avec toute la force énergétique contenue dans sa frustration. Apparemment violente.
Qu’y puis-je si je suis irrésistible ? Si mes courbes délicieuses semblent incapables de refréner des ardeurs ? Exagérées, d’ailleurs, les ardeurs..... La preuve en est l’état actuel de mon thorax.

L’homme a appris la nouvelle concernant mes côtes fêlées et /ou mon cartilage déchiré. Et; moi qui lui plaisait teeeeeeellement, j’ai du le décevoir d’une manière ou d’une autre. En effet, depuis qu’il sait que durant 3 semaines je ne serais pas en mesure de faire le moindre sport, c’est un silence radio qui a remplacé les textos ardents et enflammés que je recevais 4 fois par jour.

Grand mystère du Mâle.

Prévisible comme la pluie.

Alors : me voilà coincé ici. Dans ma boîte de conserve si mignonne, si causy. Avec pour seule compagnie ma douleur qui empire, les gémissements qui vont avec, mes livres et mes films. Et bien sur, l’inébranlable télé du voisin d’en dessous.

Mais encore une fois sans mec.
Ainsi s’achève mon mois de janvier..
Ils soulignaient pourtant, dans les horoscopes, que 2012 serait enfin l’année du bonheur retrouvé pour les Gémeaux.

Et je suis gémeaux...
Peut-être ne parlaient-ils pas du troisième décan ?

(J’essaie de le prendre à la rigolade. Mais franchement j’en ai ma claque. Une fêlure costale, c’est la dernière chose dont j’avais besoin. Surtout causée par un mec.
C’est une horreur. Même chier est insupportable. çA empire même les choses, car je suis constipée...)

Il me plaisait bien ce type.
J’ai bien aimé notre rencontre, inattendue, le samedi 14. Dans un bar de métaleux. Hyper obscure.
Il me plaisait bien. Oui. Beau, classe, comédien (avec un agent!). Très intelligent (ça fait du bien). Intéressant.

Mais. Bien que je lui ai plus sincèrement aussi, je n’en doute pas, tout ça s’est mal goupillé. Et le manque de sexe l’a révélé, lui.... Encore un qui n’attendait finalement que ça : me la mettre.

Et puis plus de nouvelle.
Je reste seule avec ma côte en miette.