Journal de fin de jeunesse

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octobre 2012

Portoricaine (chronique de ma nuit avec lui)

C'est ce qu'il m'a dit. Ce vendredi soir. Vendredi d'il y a plus d'une semaine maintenant. Ce vendredi soir là. Alors qu'on errait, à tâtons, à la Belleviloise. Il m'a dit que la première fois qu'il m'avait vu, il avait pensé, cru, que j'étais portoricaine. Ce vendredi soir là. On s'est retrouvé à Gambetta. C'est derrière son appareil photo qu'il m'est apparu. Encore. J'attendais de le revoir depuis deux mois. Dans ma robe, trop courte. Dans mes collants ("has been" des collants!). Dans mes bottines à talons noires et dans mon cuir, ce sont deux mois d'attente qui (...)

Un vrai cliché

Il ne sera pas disponible pour me voir le 19. Même le soir. Ni le samedi. "ça aurait été avec plaisir, mais pas possible" Alors, ce que j'en fais. Ce que j'en fais c'est que j'en fais un connard. Pour m'aider à m'en détacher. Pour m'aider à me détacher de ce plaisir et de ce bonheur, inexplicables, qui m'ont atteint alors que je me réveillais dans ses bras, ce matin là. Et qu'il me serrait fort. C'est tellement triste. Et tellement moche. Et désolant: de transformer ce qui aurait pu être de l'amour en de la répulsion. De faire ainsi, par la force de ma volonté, changer le (...)

Mais évidement

Mais évidemment, je n'arrive pas à en faire un connard. Car je n'en ai pas envie. Je discute avec lui. Il me dit que ce soir il sort, pour le boulot. Dans l'une de ces soirées bourrées de jeunes nénettes chaudes comme la braise. Et que la dernière fois, il a faillit s'y faire violer, par une de ces nénettes justement. "Viens chez moi, j'ai envie de toi." Elle lui a dit. 20 ans la fille... Et je ne sens que de la jalousie. Je chauffe aussi. Mais moi c'est la moutarde qui monte. Il me dit qu'il n'est pas lourdos. "çA c'est sur", je réponds. "Je te trouve même plutôt léger..." Il (...)

Je ne sais pas

Je n'arrive pas à savoir ce dont j'ai envie avec lui. Je n'arrive plus à savoir ce que je ressens. Tout s'embrouille. Pourtant, tout était si clair, si bon et si limpide, avant qu'il ne me dise que le 19, il n'allait pas être disponible pour me voir. J'ai perdu cette joie presque amoureuse qui me portait tous les jours depuis cet été. Depuis le Père Lachaise. Tout est lourd. Tout est comme plombé maintenant. La question c'est: C'est lui qui a tout plombé ? Ou c'est moi qui plombe tout dans ma tête ? Je vais sortir. Aller à la médiathèque. Puis, faire faire ce maudit Pass-Navigo (...)

Elargir le champs

Je suis un peu contrariée. Hier, je ne suis pas allé au cours de sport. Or, depuis maintenant plus d'un mois, j'y vais régulièrement deux fois par semaine. Soit le jeudi et dimanche. Soit le mercredi matin et dimanche. Et je suis contente de moi. De cette discipline à laquelle je m'astreint, pour me sculpter et me muscler. De ma régularité. De mon endurance: En effet, les cours de C.A.F ou de Body Sculpt ne sont pas des parties de plaisir. Parfois même, la douleur (liée à l'acide lactique qui circule joyeusement) est presque intenable. Et pourtant je tiens. Motivée jusqu'au bout. (...)

Voix cassée

J'ai la voix cassée. çA me donne un côté sexy. J'aimerais tellement qu'il soit là. Ce matin avec moi. Comme il y a deux semaines. Sauf que cette fois, il ne s'en irait pas. J'aimerais tellement qu'il soit là pour profiter de mon côté sexy. J'ai tellement envie de lui. Je comprends pas pourquoi il me fait cet effet là. Est-ce que je lui fais le même effet ? C'était tellement bon de coucher avec lui. Comme ça dans le noir. De sentir son corps sans le voir. De le sentir transpirer. Gémir. çA m'obsède. Et voilà! C'est reparti! Il est à peine 8h00 du matin, et je me me mets à (...)

Ron Sexmith

Du coup j'écoute Ron Sexmith en limant mes ongles. çA me calme un peu. Même si ça avec lui et surtout sa chanson Secret Heart, mon désir foudroyant se mue en un romantisme exacerbé. Ce qui n'est pas non plus des plus agréables... (...)

My storm is coming

Carine est à l'hopital. On lui a décelé un diabète, sûrement un de type I. Papa a eu une attaque. C'est son oeil gauche cette fois. Celui qui était encore viable. Je suis horriblement mal. Et dépassée. Je ne peux pas y croire. C'est un cauchemar. Je voudrais juste aller dormir. Et enfouir ma tête sous l'oreiller. Pour ne plus entendre la télé du voisin qui empire le tout. Mais je ne peux pas dormir. Les filles (mes mexicaines) vont rentrer vers minuit. Et elles n'ont pas la clé. (...)

Peter Pan

Hier soir, j'ai rejoins D. pour une séance photo dans le froid. Dans Paris et dans le froid. J'ai bien cru que j'allais en mourir, de froid. Il avait une idée bien précise. Moi, j'avais passé la journée à me prendre la tête sur mes cours de biochimie.( Oui, mes examens trimestriels commencent lundi). J'étais claquée. Déphasée. Son idée, c'est de créer un lien indéfinissable mais frappant entre son modèle et l'environnement extérieur. Par exemple, retrouver sur la photo une similitude, "un lien", entre le positionnement de la lumière sur le visage du modèle et le (...)

J. devient Monsieur William

J'ai revu J. mon photographe samedi. Ce n'était pas prévu. Il m'avait dit qu'il n'était pas dispo le 19 pour me voir. Mais il est revenu sur ce qu'il m'avait dit. Et on a réussi à se voir une heure. Le temps de ma pause déjeuner. Je ne veux plus parler de lui en tant que J. Après tout, J. s'est aussi mon ex. C'est bizzare d'avoir deux J. qui se croisent dans me textes comme ça. Un ancien. Et un nouveau. Je trouve que ce n'est pas clair. Et que symboliquement, ça craint. Alors désormais, le nouveau J. sera Monsieur William. Il s'est passé quelque-chose de troublant samedi avec (...)

Trop d'amour, trop de douleur

J'aurais aimé avoir le joie nécessaire pour écrire à propos de Monsieur William. Et de ce samedi où le croiser m'a rendu heureuse. J'aurais aimé. Et je le ferais, j'espère, quand ça ira mieux. Mais: Ces jours-ci, je n'ai pas eu la joie nécessaire. Enfin la joie, si, jusqu'à hier soir. Le courage non. Trop de boulot avec mes exams. Et trop de fatigue. Trop de pâleur. De fatigue et de sommeil. Trop de cernes sous les yeux. Trop de lassitude dans le corps. Dans les mains. Dans l'esprit. Et depuis hier soir, c'est la tristesse et la douleur qui sont venus rejoindre la fatigue. (...)

Ce que je lui dirais

Je rajoute ça. Ce que je dirais à papa pour lui prouver que la vie vaut la peine d'être vécu. Et que cela peut être un mal pour un bien, son attaque. "Papa C'est dur ce qui t'arrive. Extrêmement dur. Très handicapant. Tu vas devoir revoir toute ta façon de vivre et de faire les choses. Mais c'est une épreuve qui n'est pas une fatalité. Ce n'est pas une fatalité. çA va t'apprendre à devoir prendre soin de toi. Te ménager. Te ménager!!!! Ne plus t'angoisser pour rien. Etre plus relax. Tu as de la chance. Tu ne le vois pas ? Tu as une famille qui t'aime. Tu as une super copine. (...)

Prendre ta douleur

Il y a une chanson de Camille qui s'intitule " Ta douleur". Je l'écoute. Et c'est ce que j'aimerais. Prendre la douleur de papa. J'aimerais prendre sa douleur. Et puis la vomir ou la chier. Comme ça elle finirait dans les chiottes et on n'en parle plus! (...)