Journal de fin de jeunesse

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mars 2013

Craquage

"Hoy tengo el diablo en el cuerpo, procura de verlo, delirio de verlo... Esta obsesion de querer, es infierno ? o es gloria ? no lo se!!!!!" Les dimanches comme ça, froids et tardifs, ça me déprime. Surtout quand j'ai le coeur gros comme une patate. Je ne devrais penser qu'à mon BTS. Rien qu'à ça. D'ailleurs, il est presque midi. Et je devrais déjà être en train de bosser comme une acharnée. Mon anglais par exemple. (Ma première épreuve d'anglais a lieu dans, hum, 15 jours...). Ou ma gestion. Ou mon droit. Au lieu de ça, je ne fais que penser à lui. Un nouveau lui est arrivé. (...)

Tout vient à point

Les filles m'ont dis que je me mettais trop de barrières. Et que je me posais trop de questions. Et aussi que je n'avais pas assez confiance en moi. Elles ont raisons. On ne sait pas ce qui va se passer avec ce garçon. Pour elles, il est évident qu'il a envie de me revoir, sinon il ne se serait pas donné la peine de revenir me voir pour me dire "A très bientôt". Non ? Je suis une fille. C'est dingue à quel point je peux être une fille. Parfois je me fais peur, de voir comment je suis vraiment; Pire qu'une fille! Je dois être digne. Je suis une fille bien et je ne vois pas pourquoi (...)

Lumière d'orage

Il y a une lumière d'orage. Il grêle et il fait de l'orage. La lumière est splendide; mordorée. Dynamique aussi. J'aimerais tellement le voir. Je me sens comme cette fille dans le film "Love Actually": amoureuse de son collègue depuis des lustres, si bien que toute la boîte est au courant. Mais trop timide et peu sure d'elle pour oser quoi que ce soit. Je changerais pas. Je changerais pas ça. Je viens de passer plus d'une heure au téléphone avec ma Lou. Elle me manque. On s'est mise d'accord pour être plus sures de nous et pour arrêter de se poser autant de question. Allez, je (...)

Je me réveille

Je me réveille. Je pense à lui. Il a une nana. (...)

Contradictions

J'ai du mal à comprendre comment je fonctionne. Et surtout du mal à saisir comment je fonctionne face aux hommes. (Là, au lieu d'écrire, je devrais être en train de réviser un long et fastidieux chapitre de cosmétologie sur les produits solaires.) Quand je regarde à travers moi. Quand je m'auto-analyse, le plus souvent sous la douche, je reconnais que je suis bien, dans l'ensemble. J'ai mis du temps, mais je me sens beaucoup plus stable émotionnellement, je me sens un peu plus sereine face à l'avenir, je sens que je suis quelqu'un de pas si mal et surtout, je réalise que je suis (...)

In the mood for love

Encore une fois, je me réveille, frénétique. Le coeur tambour. Je pense à lui. C'est idiot. J'imagine dans la chaleur de mes draps ce que serait se réveiller, dans sa chaleur à lui. C'est idiot. Je me demande quelle est sa chaleur. Quelle goût elle a. Ce que j'aurai pu répondre à So aussi, quand elle m'a écrit, chirurgicale: "Il est pris donc ne pense plus lui. Tant pis." Ce que j'aurai pu lui répondre, c'est: "Si ma mère s'était dit ça quand elle a rencontré mon père, je ne serais pas là aujourd'hui. Et mon frère non plus!" Et toc! J'ai une formation-réunion pour le (...)

Illusions

J'ai encore fait un cauchemar, gluant et humide, infesté de crocodiles. Les crocodiles nageaient dans un fleuve boueux. Je les observais; gros, préhistoriques, terrifiants. Certains, très gros, mangeaient d'autres crocodiles plus petits qu'eux. Ils les croquaient, les dévoraient, en commençant par la tête. Ils commençaient par croquer la tête. C'était une horreur pour moi. C'était glaçant et effrayant d'assister à ça. Puis, je constatais qu'un hippopotame nageait, lui aussi, dans le fleuve. Il hébergeait son petit dans sa gueule. Un petit hippopotame très mignon. Mais un (...)

Ironie

Je viens de passer un moment avec Steph au téléphone. Elle a fait une rencontre magique il y a 15 jours sur Agen... Et le fameux mec porte le même prénom que le serveur sur qui je craque, et que je ne "rencontre" plus... Ironie quand tu nous tiens. Je me sens moins triste d'avoir parlé avec elle. Elle m'a remonté le moral. Et elle m'a donné envie de vite me casser de Paris quand j'aurais fini mon BTS et mon contrat. La qualité de vie est médiocre ici. Elle sera sur paris vendredi soir. Elle vient à la maison, je l'héberge. J'ai pensé: peut-être que je rêve souvent de (...)

Ma soeur hait moi

J'ai passé la soirée chez ma soeur hier. J'avais ramené le dessert; une mousse au chocolat. D'une marque qui se dit éthique mais qui, j'ai vérifié, utilise des oeufs provenant de poules élevées en batterie. çA me dégoûte. Et je ne prends finalement aucun plaisir à en manger. Pleine de colère et de culpabilité. Mais je n'ai rien trouvé d'autre. J'ai aussi ramené des chocolats, pour Pâques. Ce qui s'est avéré un peu inconfortable à cause du diabète de ma soeur... On a passé une excellente soirée. J'avais besoin de me détendre; je sortais de deux jours d'examens blancs. (...)

Dépression?

Je me sens angoissée. J'ai fais part tout à l'heure à ma thérapeute de mes réveils systématiques à 5h00 du matin, sans pouvoir me rendormir ensuite, et elle m'a répondu que c'était un des symptômes de la dépression. Depuis un mois en effet, et c'est toutes les nuits, absolument toutes les nuits la même chose, je me réveille à 5h00 du matin et il m'est impossible de retrouver le sommeil. D'où mes petits yeux cernés. Une horreur. Je me réveille à 5h00, le plus souvent mal à l'aise et un peu en sueur, après un cauchemar. Et je ne me rendors pas. çA dure depuis un mois. (...)

Dans le miroir

J'ai passé une journée assez difficile au boulot. J'ai ressassé cette histoire de dépression. D'être; une fille en dépression. De; faire une dépression. Une dépression. J'ai repensé aux symptômes énoncés sur le net.Et à ceux décrits pas ma psy. Dépréciation de soi. Idées fixes et négatives à propos de soi. Idées noires à propos de son avenir, impossible à contester. Tristesse anormale , impossible à consoler. Fatalité irréfutable. Et c'est exactement ce qui se passe pour moi. Ce qui se passe dans ma tête. Cette certitude que rien de beau, ni de salutaire ne (...)