Journal de fin de jeunesse

À l'usure

Je n’ai rien foutu. Je m’étais dis que je bosserais toute la journée aujourd’hui, avant de rejoindre Fanny à 18h00 pour un vin chaud et Anna Karenine au cinéma.
Mais à la place : j’ai eu une longue conversation. Une laborieuse conversation, avec Monsieur William. La conclusion tirée de ladite conversation est qu’il revient en janvier. Et que oui, il aimerait mieux me connaître. Alors on va essayer d’être dans une démarche constructive quand on se reverra. Une démarche où l’on apprends à se connaître pour, peut-être, envisager une suite… Enfin là, c’est peut-être moi qui m’emballe. Il a dit "Laissons faire le temps."
J’ai rétorqué que le temps ne faisait rien. Que c’est nous qui faisions ou ne faisions pas.
Je ne renoncerais pas à lui.
Je l’aurais à l’usure.