Journal de fin de jeunesse

Un vrai cliché

Il ne sera pas disponible pour me voir le 19.
Même le soir. Ni le samedi. "ça aurait été avec plaisir, mais pas possible"

Alors, ce que j’en fais. Ce que j’en fais c’est que j’en fais un connard. Pour m’aider à m’en détacher. Pour m’aider à me détacher de ce plaisir et de ce bonheur, inexplicables, qui m’ont atteint alors que je me réveillais dans ses bras, ce matin là. Et qu’il me serrait fort.
C’est tellement triste. Et tellement moche. Et désolant : de transformer ce qui aurait pu être de l’amour en de la répulsion. De faire ainsi, par la force de ma volonté, changer le cours des choses.
Aujourd’hui, je décide de ça. Et tout m’apparaît laid soudain.

Baisée. Je crois bien que je me suis faite baiser. Malgré toute la poésie qu’il y met, qualifiant même cette nuit avec moi de "rêve". Malgré tout ça. Toute cette beauté dans les formes. Dans le fond je n’ai été qu’un joli réceptable.

j’espère que je me trompe. Mais c’est ce que je ressens. Très fort.
Un vrai cliché, Monsieur le photographe.