Journal de fin de jeunesse

Lumière d'hiver

Lumière d’hiver… Un vrai titre d’un morceau de Jazz Manouche, style "Songe d’Automne".

Aujourd’hui j’ai conduit avec mon oncle jusqu’à Fontainebleau. J’adore passer par la forêt en voiture. Mais à l’heure où nous sommes passé, la lumière était déjà éteinte, flou, brumeuse. C’était la lumière pâle d’un conte gothique. La lumière change vite. Un peu plus tôt dans la journée, c’est avec mon cousin que nous sommes partis nous balader par là, exactement le même chemin par la forêt. (Il voulait nous montrer sa nouvelle voiture), et là, la lumière était divine. Et comme je ne conduisais pas j’ai pu en profiter. çA m’inspire tellement la forêt. C’est dans la forêt que la lumière prend tout son sens, car elle y existe vraiment et deux fois plus à cause de l’ombre créée par les arbres. C’est comme si elle s’y amusait, à se dédoubler, à étinceler puis à fondre..... C’est magique. J’aurais aimé voir un sanglier avec des marcassins...
La lumière était rouille, elle se démultipliait dans d’infinies teintes de rouille. Et les rayon du soleil venaient doucement se poser sur ce tapis rouille de feuilles mortes, très mortes. Et le jonction entre la lumière pure et le tapis de feuille était comme une explosion. Elle irradiait, conférant à l’ensemble une aura douce et orangé, aveuglante et tentante. J’avais envie d’y pénétrer, d’y marcher. Que le temps s’arrête. Il n’y a pas d’époque dans la forêt. Seulement la lumière qui se ballade sans arrêt, changeant les paysages et les atmosphères sur son passage en quelques heures seulement. Tout est différent entre 15 et 17H, et pourtant c’est la même forêt. Mais...
C’est comme ouvrir le même livre que quelques heure auparavant et découvrir que l’histoire a changé..

AAh, je m’égare. (Ce putain de fils de pute du dessus recommence à faire chier, comme tous les soirs, avec ses putains de potes qui gueulent et cavalent dans les escaliers, à tout heure de la soirée et de la nuit, sans respect, sans rien..... Putain j’en peux plus de lui non plus… Depuis qu’il sait que c’est mort, que je veux pas de lui, il recommence à m’emmerde avec son bordel constant.)

Bref, hier matin en allant travailler j’ai séduit un homme dans le train, histoire de voire si je plaît toujours. çA a marché puisque le soir même il m’a invité à prendre un verre et à dîner… Mais en fait il me plaît pas du tout, c’est même le contraire. Marié un gosse en plus.....

Je me suis inscrite sur un site de rencontre, mon Dieu… J’assume pas du tout, espérons qu’il en sorte quelque chose de productif, pas comme il y a deux ans