Journal de fin de jeunesse

Grosse fatigue

Je n’ai pas dormi une nuit complète depuis plus d’une semaine. J’ai du dormir en moyenne 4 ou 5 heures pas nuit, toujours en pointillé.

À cause du cafard d’à côté, quand il part travailler à 2h30 du matin. Qui me réveille systématiquement, à fourrager sa serrure avec ses clefs, comme un demeuré. Et la porte de l’entrée le "l’immeuble" (soit la vieille maison) où nous sommes locataires, qu’il fait grincer affreusement.

Ou, alors, à cause de D., que je re-déteste (c’est dommage, on s’entendais si bien ces derniers temps), qui : hurle au téléphone le soir, pendant des heures, met sa musique à fond vers 22h00, marche au dessus de ma tête la nuit comme s’il effectuait un défilé militaire, fait tomber des trucs lourds au dessus de ma tête, bouge les meubles…

Tout cela la nuit bien-sur. Ou bien la soirée, quand je veux me relaxer après une longue journée, pleine de transports en commun exigües et puants, pleine de friture infecte du MacDo, de pétasses sans intérêts à l’école et de plans de drague foireux par des déchets toxiques.

Cette nuit a été la pire. Pour une fois, l’insecte ne m’a pas réveillé. C’est D. qui s’en ai chargé, vers 3h00 du matin; cris au téléphone, douche absurde, défilé militaire et trucs lourds qui tombent… Pendant 2h00. Puis il a dévalé les escaliers vers 5h30 du matin, sans penser à être discret. Je dois me lever à 6h00.

Je suis tellement fatiguée que j’ai encore failli m’endormir en cours. À lutter douloureusement contre les paupières qui tombent, contre l’appel des bras croisés sur la table pour y reposer sa tête, contre le regard mauvais, intolérant, des professeurs.
Vivement. Oui, vivement la fin juin, que je m’arrache enfin de ce trou.
QUE YA ME LARGUE DE AQUI