Journal de fin de jeunesse

Mon saxophoniste à la peau douce

J’ai rêvé de Rodolfo cette nuit.
Mon saxophoniste à la peau douce.
Un de mes amants mexicains adorés. Le plus sauvage, le plus animal, le plus addictif.
J’ai rêvé qu’on faisait l’amour. J’ai rêvé de sa peau qui me manque. Tellement douce, tellement soyeuse. La première fois que j’ai touché sa peau, c’était comme une hallucination. Et, partout, je ne pouvais plus m’empêcher de glisser ma main sous les vêtements, pour la sentir, encore. Pour halluciner de sa douceur, encore. De son imberbe perfection.
Une peau d’Indien Maya, un peu.
Rodolpho et son saxe. Le seul à qui là bas, (outre J. mon copain de l’époque bien sur), j’osais demander de me mordre, fort.
Rodolfo, comme un renard.
Peut-être l’homme de ma vie. Addictif comme cette liqueur d’herbe coupé qu’il m’avait fait goûter.
Et je repense, aussi maintenant, au nectar de sa salive.

Pourquoi j’ai rêvé de lui cette nuit ?
C’est toujours pareil. C’est juste avant un rendez-vous avec un nouveau mec que je rêve d’un ancien amour. (ancien ?)
Et ce soir, je n’aurais que Rodolfo en tête. Ce soir oui, toujours, car chez moi les rêves s’estompent difficilement.
Merde!
Je fonctionne d’une manière perverse. Je fais tout pour m’empêcher d’être heureuse !

Comment profiter de mon rendez-vous et découvrir une nouveau mec (potentiel), si j’ai dans la tête une tornade comme Rodolfo ?