Journal de fin de jeunesse

Pattes de loup

J’ai rendez-vous jeudi prochain pour me faire tatouer.

Deux pattes de loup (mon animal totem j’ose croire), dans le bas du dos. À la naissance des fesse. Une sur chaque reins, comme les traces de mains d’un amant. Restées imprimé sur ma peau après l’étreinte. Le coït.

Deux pattes de loup, pour mon animalité. Je n’ai jamais compris pourquoi j’aime me faire mordre comme ça.

Deux pattes de loup pour l’animalité simple et sacré que je recherche chez un homme, et dans la vie.

Deux pattes de loup, pour rendre hommage au plus bel animal qui existe dans les forêts, et les plaines. La plus incroyable des créatures, qui se cache (encore un peu j’espère). Qui se cache pour prospérer, encore.

Deux pattes de loup pour être plus forte.