Journal de fin de jeunesse

La voix brisée

Hier. Dans le métro de retour de l’école.
Ennuyeux trajet du livre oublié à la maison, et de l’Ipod qui ne fonctionne plus.
Mais assise (pour une fois).

Et le Gitan est entré. Le Rom est entré. Avec sa drôle de petite boîte d’où sort une drôle de petite musique.

Et le Gitan s’est mis à chanter.
Et je suis restée sans voix.
La sienne; c’était une voix brisée.
Un vois qui pleurait. Et qui criait, doucement. Pour que personne ne l’entende.

Sa voix brisé a résonné dans chacun de mes poumons. Et s’est risqué à caresser chacune de mes côtes.
Je la sentais qui tanguait entre chaque os de ma cage thoracique. Vibrante. Comme une petite ritournelle caressante, et triste.

Plusieurs personne lui ont dit qu’il avait une belle voix. J’ai bien vu, aussi, que plusieurs personnes étaient émues, comme moi.

Mais je ne lui aurais pas dit que sa voix était belle. Car elle était plus que ça.
Je lui aurais dit; "''Monsieur, vous avez une voix brisée. Une voix qui pleure. Et ça me fait trembler à l’intérieure.
Monsieur n’arrêtez jamais de chanter. Et surtout n’ayez jamais de succès."''

Sa voix m’a ramené à mon temps des Gitans