Journal de fin de jeunesse

Ma soeur

Ma soeur va mal.

Normalement aujourd’hui, elle devait être en permission. Et l’on avait prévu de passer l’après-midi ensemble.
çA lui aurait fait du bien. Je l’aurais faite rire.
A moi aussi, ça m’aurait fait du bien.

Seulement ce matin, elle m’a envoyé un texto pour me faire savoir qu’elle n’était pas bien et donc que le médecin ne l’autorisait pas à sortir.

Je suis très inquiète. Angoissée. Je veux qu’elle sorte de ça. Une fois pour toute.
Egoïstement : je ne supporterais pas de la perdre. Et, ne supporterais pas de voir mon père perdre un enfant;
Mais aussi, par empathie : elle ne mérite pas ça. Elle mérite d’être heureuse. Et d’avoir envie de vivre. Elle n’a pas à vivre ça. Ce mal-être perpétuel. Ce tourment qui l’entraîne au fond. Bien au fond. Et lui fait avaler une trentaine de cachets, parce-qu’elle "voulait dormir"
C’est un enfer.

Du coup, je vais essayer de prendre soin de moi cette après-midi. Si j’y arrive.
D’abord il faut que j’aille faire des courses.
Mais sinon je vais aller traîner au Virgin de Barbes. Et chez Tatie, voire si je trouve un ou deux pulls pas chers.
Puis j’avancerais dans mon livre de Jim Harisson, Dalva
Enfin je me ferais un soin du visage, puis je materais un film.