Journal de fin de jeunesse

Sleeping Beauty

Je me suis encore endormie en cours hier.
En cours de chimie.
La semaine dernière, c’était pendant le cours d’anglais.

Je déteste ces moments là, vers 15H00. Quand je sens la fatigue arriver, les paupières devenir tellement lourdes. Je sais que lutter va être presque impossible. Infernal.
Et c’est toujours pareille; je dois fermer les yeux. Je ne peux pas faire autrement. Et je commence à planer, à entrevoir des images flous et rassurantes. Parfois je sens que je tombe et je me réveille en sursaut. Dans une sorte de spasme musculaire. Qui fait rire ma voisine.
Parfois, c’est mon nom qui me réveille. Je l’entends, crié presque, par le professeur, et je relève la tête en un éclair. M’excuse gauchement. Honteuse.
Et toujours, le professeur semble en colère. Semble me reprocher de m’être endormie.
Comme si j’y pouvais quelque-chose. Comme si je le faisais à mauvais escient. Juste pour l’embêter.
C’est absurde. C’est comme reprocher à quelqu’un de manger, ou de chier.

Je suis épuisée, je m’endors. C’est naturel. Et; je n’y peux rien.

Je suis vraiment épuisée.
La nuit je dors. Je dors assez longtemps. Et pas trop mal. (Sauf que toutes les nuits, absolument toutes, il faut que je me réveille pour aller pisser, c’est infernal!).
Mais sinon, je dors bien.

Et pourtant, rien à faire; je me réveille fatiguée, engluée dans le sommeil, incapable de faire fonctionner mes muscles.
Absolument pas fraîche. Absolument pas reposée.

Tous les matins c’est ça.

Et là je vais travailler. 11h00-20h00.
Putain ce que je ne veux pas y aller.
Je veux rester au lit et lire !