Journal de fin de jeunesse

Le toucher

J’y ai réfléchi. Bien qu’en y réfléchissant, cette question ne nécessite aucune reflexion.
Mais : ce qui différencie un toucher esthétique professionnelle d’un toucher intime, et ce sur les mêmes zones du corps (à savoir épaules, cou visage et haut de la poitrine) c’est l’élan.

Le toucher passionnel est porté par un élan, il n’est pas pensé, pas élaboré et absolument pas symétrique.
À la différence du toucher professionnel qui, bien que vecteur de la même gestuelle, n’est porté par aucun élan mais par une réflexion, un devoir de bien faire, une obligation de détendre et une symétrie incompatible avec un quelconque désir. (Même si les dérapages doivent arriver souvent).

Hier, en enfilant le pantalon blanc de ma tenue d’esthéticienne, je n’ai pas réussi à le fermer...
Le pantalon, qui se ferme sur le côté par un zip, est resté lamentablement ouvert en haut de ma cuisse tandis qu’une courbe plus que charnue faisait obstacle à la progression dudit zip.
J’était atterrée.
J’ai regardé ce bout de cuisse, courbe comme un joli virage de montagne, et j’ai pensé à mes bonnes résolutions pour l’année 2012.