Journal de fin de jeunesse

Il faut que j'en parle, sinon je vais exploser!

Je ne dors plus. Enfin je ne dors plus bien.

çA a commencé vendredi dernier, le 17. À cause de l’enfer auditif que m’a fait vivre mon voisin. À cause de la crise de nerf que cet enfer a déclenché, à tel point que j’ai du appeler mon père en hurlant, en pleurant...
Et maintenant, depuis ce fameux vendredi, je suis constamment angoissée. En permanence stressée. Avec, même, la peur de rentrer chez moi. La peur de revivre ça, cet enfer là : sa télé à fond, ses jeux vidéo à fond. Tellement fort que même les boule-quies n’y changeaient rien.
C’était tellement horrible.
Et je n’osais pas. Et n’ose toujours pas, appeler la police. Ou porter plainte.
J’ai bien trop peur qu’ensuite il vienne frapper chez moi et qu’il me fasse "la misère".

C’est tellement injuste. Je pourrais vivre tranquillement. Me sentir chez moi. Pour ça, il aurait juste à baisser un peu. Et pour lui ça ne changerait pas grand chose, mais pour moi ça changerait tout.

Je n’en peux plus. Je suis dans cet appartement depuis juillet. Et avant ça allait. J’étais bien. Même si parfois il me cassait les couilles avec sa télé de merde, je survivais. J’étais tranquille. C’était quand même normale. Je rentrais chez moi sereine, sans la boule au ventre. Et je vivais dans de bonnes conditions.
Mais ça a changé. Depuis quelques temps, il me fait vivre un enfer. Ce sale type, ce dérangé, cet enfoiré. Qui me pourri la vie.
Il écoute sa télé comme si il était seul au monde. Quand je veux écouter de la musique, ou un livre audio, paisiblement, je ne peux pas. Quand je regarder une film, tranquillement, le son de sa télé vient me parasiter et je dois arrêter le film. Le dimanche, dans la journée, quand je veux travailler comme aujourd’hui, je suis obligée de mettre des boule-quies.

Voilà, c’est invivable.
Je n’ai droit à aucun répit.
Et je suis constamment mal. Angoissée.
Je ne veux plus rentrer chez moi. Et, alors que j’adore mon appartement, je commence à penser à déménager (avec tous les soucis financiers et autre que cela apporterait) tellement je n’en peux plus.

Je commence une thérapie mardi.

Pas que pour ça, bien sur, mais ça y contribue beaucoup.
J’espère que ça va me faire du bien.
Comme me le dit mon père, je ne dois pas faire une fixation. Je dois essayer de relativiser.
Mais c’est devenu une obsession. Avec ce que j’ai vécu vendredi dernier, avec la nuit que j’ai passé, c’est maintenant devenu une obsession.
À tel point que, les nuits dernières, bien qu’il n’était pas là, je n’ai pas dormi. Je n’ai pas réussi à trouver le sommeil, de peur de l’entendre arriver.
Dans l’angoisse sourde de l’entendre arriver.

Je n’ai pas réussi à trouver le sommeil, malgré 3 somnifères.
Et ça c’est très grave.
Et ça me terrorise d’autant plus.

C’est toujours la même chose maintenant:
''Je rentre chez moi. J’essaie de me détendre. Mais je suis aux aguets. Et au moindre bruit suspect, je panique. J’ai peur.
Et, quand le bruit reconnaissable et odieux de sa porte qui claque me confirme que c’est bien lui qui est arrivé, alors je sombre.
Une sensation horrible d’angoisse envahie mes épaules, mes trapèzes et ma nuque, comme un frisson brûlant et glaçant à la fois.
Et une douleur, une tension s’installe. Et m’empêche de dormir.
''
Quand cela s’arrêtera t-il ?
çA fait trop longtemps que je vis avec ce problème. çA ne s’arrête pas.
J’attends un miracle.

Une mort subite du voisin, par exemple…

Et je n’ai même plus envie d’écrire dans mon blog. Même plus envie d’écrire du tout en fait. Tellement ça me bouffe, tellement ça m’empêche de vivre et de m’épanouir.

J’ai le droit d’être heureuse merde!!!!! ! Pourquoi moi ? ?