Journal de fin de jeunesse

Déménager ?

Je ne saurais pas dire depuis quand, et surtout de quelle manière, ça s’est empiré comme ça.

Mais ça s’est empiré.

Et alors qu’auparavant rentrer à mon appartement était apaisant, et synonyme de rejoindre mon petit "havre de paix", aujourd’hui, rentrer chez moi est un cauchemar anxiogène.

J’ai eu une semaine très fatigante. J’ai très mal dormi la plupart des nuits et, la plupart de mes soirées ont été gâchées par la télé à fond de cet enculé. Ceci expliquant cela…

Hier, j’ai énormément travaillé. J’ai eu des clientes exigeantes en cabine. Et même si ça s’est au final extrêmement bien passé. Et même si j’ai eu droit à des compliments de leurs parts qui m’ont fait chaud au coeur (comme on dit), ça a été dur.
Ajouté à cela, mes révision incessantes pour la partie écrite de mes examens qui commence mardi et se termine le 12 au soir… Je suis dézinguée.

DÉZINGUÉE

C’est ce mot qui m’est venu à l’esprit hier soir, alors que, rentrée chez moi, j’ai juste pris le temps de manger (trop), de prendre une douche et de me mettre en pyjama. Omettant de me laver les dents tellement je n’en pouvais plus et tellement mes caries me font mal. Merde… j’ai horreur de ça, en plus, ne pas me laver les dents avant de me coucher. Pour moi c’est l’apogée de la déchéance et de la dépression.
Et alors, dézinguée, incapable même de lire un bouquin, je me suis mise au lit.

Et n’ai pas réussi à trouver le sommeil.
Trop tendue.
Trop angoissée à l’idée de l’entendre rentrer et foutre sa télé à fond. Comme tous les soirs depuis que ça a commencé à s’empirer. Je ne saurais dire quand.

J’ai quand même réussi à dormir. Sommeil béni. Bien mérité. Que j’attendais tellement.

Puis, il m’a réveillé.

Dans mon sommeil, (il devait être 23h30 ou minuit voire plus) j’ai d’abord entendu sa télé.
Puis j’ai ouvert les yeux.
Et la télé était toujours là. Envahissante. Comme une nuée d’insectes grouillant cavalant sur mes murs. La télé, empêchant toute relaxation, toute détente et tout espoir de retrouver le sommeil.
Je n’y ai pas cru. J’ai eu envie de hurler de rage.
Puis j’ai essayé de ne pas y prêter attention.
Puis il a encore monté le son, et au bout de 45 minutes de torture, j’ai du me résigner à remettre ces boule-quies qui me gênent et me font mal.
Pendant une heure, je me suis tournée et retournée sans parvenir à dormir. Dégoûtée. Exténuée de fatigue. Déprimée.
Parce-que oui c’est un cauchemar.

Vers 3h du matin, j’ai enlevé les boule-quie, je n’en pouvais plus. C’était le silence. Mais : c’était trop tard pour ma nuit. Gâchée. Encore une.

Voilà, et je pense à déménager.
C’est injuste. Mais c’est comme ça. J’adore mon appart'. Il est génial, et vraiment pas cher du tout.
çA me dégoûte et ça me met en colère. Mais est-ce que je vais tenir encore comme ça ?
À moins qu’il se calme ou que je perde l’audition, ça ne vas pas s’arranger.

Je voudrais tellement qu’il meurt.
Voilà à quoi je pense. Voilà ce qui occupe mes pensées alors que je devais être bien dans ma tête et en forme pour mes études ... Voilà, je pense sans arrêt à ce connard qui me pourrie la vie et aux façons dont je pourrais le tuer.