Journal de fin de jeunesse

Salon du Livre

Je reviens du Salon du Livre.
Ce même endroit où la semaine d’avant encore, j’étais allé au Salon de l’Agriculture.

Avec ma soeur, les deux fois.

J’avais amené avec moi mon livre de Carole Martinez; Du domaine des Murmures. Elle dédicaçait à 16h30.

Finalement, je suis repartie avec d’autres dédicaces. Carole Martinez passait un temps fou avec tous ses lecteurs. Je trouve ça bien. çA personnalise la rencontre, et c’est valorisant pour le lecteur, le "fan", qui se sent considéré...
Mais là vraiment, c’était trop de temps. Et je n’ai pas eu la patience d’attendre.
Je le regrette maintenant...
Mais aussi, sur le moment, je me suis fais un film, ridicule, dans lequel Carole Martinez allait me demander ce que j’avais pensé du livre. Et alors, je me serais trouvé toute bête. Parce-que; je ne l’ai pas encore lu.

C’est nul. Mais ça m’a découragé.
C’est dommage. J’aurais aimé parler avec elle.
Evidemment, que ça n’allait pas être un interrogatoire !

Idiote.

Nous sommes arrivées un peu perdues. Ma soeur avec l’intentionn d’obtenir une dédicace de Mathias Malzieu dont elle a adoré le livre La mécanique du Coeur. Moi avec l’intention de la dédicace de Carole Martinez.

Finalement, notre premier autographe a été signé par un jeune auteur de thriller allemand; Sebastian Fitzek.
Je ne le connaissais pas. Je l’ai trouvé trèèèès mignon. Comme il écrit des thrillers dans un cadre très psychiatrique (médicalement parlant), il portait un costume de forcené, avec des chaînes aux pieds. Tandis que son éditeur français, qui était présent, étrennait un costume de docteur.
J’ai acheté son tout premier roman, Thérapie, et je me suis faite photographier avec lui (et l’éditeur).
Pour la photo, il a même mis le masque que porte Hannibal Lecter dans Le silence des Agneaux. J’ai adoré!
J’ai bien envie de le commencer ce soir.
Peut-être juste parce-que j’ai trouvé cet auteur attirant. Et que le lire signifiera comme sa présence. Et compensera l’absence d’un homme créatif et brillant à mes côtés.

En fait, l’absence d’un homme tout court.

Je m’étais faite très jolie pour aller au Salon.
çA m’a fait du bien. De me sentir regardé. De réaliser que je pouvais encore plaire.

À Mathias Malzieu, par exemple....
Dont je n’avais jamais rien lu auparavant, d’ailleurs.
J’ai suivi ma soeur jusque’au stand Flammarion, où il dédicaçait.
Je suis tombé, alors, sur un des ses livres. Et je me suis souvenu qu’il y a peut-être un an et quelques, j’avais résisté à une furieuse envie de me l’acheter. Ce livre, 38 Mini Westerns (avec des fantômes), je me suis dit qu’aujourd’hui c’était l’occasion, de me l’acheter.
Ce que j’ai fais. Pour pouvoir me le faire dédicacer.

On a vu le jeune auteur s’installer à la table de dédicaces. J’ai dis à soeur qu’il avait une drôle de dégaine, tout petit et tout, avec une drôle de tête et de drôles de cheveux.
Elle m’a dit qu’il sortait avec Olivia Ruiz.
J’ai demandé comment il faisait pour supporter sa voix...
On s’est regardé. Et son regard s’est attardé longtemps sur moi.
C’est là que je l’ai trouvé charmant.
Un peu plus tard, alors qu’avec ma soeur on s’approchait de la table où il était installé pour qu’il signe nos livre : il m’a regardé en me reconnaissant. L’air content.
J’avais vraiment l’impression d’être dévorée des yeux.
Mmmhh, c’était plaisant.
Je n’ai pas pu m’empêcher de flirter; surtout qu’il était réceptif.
Au final, il m’a fait une super dédicace. Je lisais ce qu’il écrivait à mesure:.....................la plus jolie fille du monde, du salon..................

(Alors qu’aux autres nanas il se contentait d’écrire : pour la miss...)

çA m’a fait hyper plaisir.

En partant, il s’est montré même un peu familier. Je lui ai dit aurevoire, c’est vrai à regret parce-que j’aurais bien casé mon numéro quelque-part avant de partir, et il m’a lancé un regard bien sexy accompagné d’un "Salut" un peu canaille dans lequel j’ai senti un "dommage dommage."

J’aime bien plaire à des mecs comme ça. çA me change des gros ratés dont j’ai l’habitude.

En quittant ma soeur et son ami Eric, je me suis sentie mal de nouveau. Seule. En détresse.
Avec l’angoisse de rentrer chez moi, seule, où je sais qu’en plus je vais subir la télé de ce fils de pute de voisin.
Mais il n’y a pas que ça.
Je parle d’un vrai mal-être...
D’une vraie détresse.
çA me submerge. Dés que je me retrouve seule. Avec la perspective, quoi qu’il arrive, rester seule.

Je n’en peux plus de la tournure que prends ma vie.
De celle que je prends moi.
À être triste tout le temps. À rêver de mecs comme lui par exemple, Mathias Malzieu; créatifs, plein d’imagination, brillants....
Des mecs qu’avant, je n’avais qu’à battre des paupières pour avoir.

C’est un homme comme ça que j’aimerais. Avec qui j’aimerais partager.
Mais je suis tellement triste et tellement résignée que ce genre d’hommes, ça ne m’arrive plus.

J’envie les autres filles.
Celles qui ont ces hommes là.

Quand on cherche on trouve, pas vrai ?