Journal de fin de jeunesse

Journée historique

Cette journée est historique.
Aujourd’hui; j’ai épilé un maillot brésilien pour la première fois de ma vie. Sur une vrai cliente.
"Vous avez un bon coup de main. On voit que vous avez l’habitude!" Qu’elle a dit.
Euh, comment dire, c’est ma première fois.... Bon, ok, ma deuxième : samedi dernier j’ai fais un maillot, mais c’était un maillot classique.

Le truc, c’est d’être sure de soi. De jouer la comédie. De prendre un air hyper pro et de plisser les yeux, genre "je traque le moindre poil, vous allez sortir impeccable"
Alors qu’en vrai, je transpirais comme un phoque. Un vrai vent de panique.

Dimanche, je vois le photographe. Le blond. On va faire ça au Père Lachaise.
On a discuté sur FB tout à l’heure. J’ai hâte. Même si je ne m’attends à rien.
Demain, je vois David. aux Tuilleries. On va prendre des photos à la fête foraine qu’ils y ont installés.

J. m’a envoyé par mail la photo du motel où on avait fait l’amour comme des bêtes avant mon retour en France. On en avait profité car mon avion avait 5H00 de retard. Je le trouve pas net. Cruel. Je ne comprends pas ce qu’il cherche. Mais il me déçoit. C’est nul.

Allez; faire comme si la vie avait une chance de continuer. Comme si tout allait bien. Comme si j’étais avant-hier et que je ne soupçonnais pas encore l’ignominie qui nous guette.
J’ai perdu ma légèreté. Je ne visualise plus l’avenir. Si seulement D. n’avait pas évoqué ce sujet. Le sujet de ce qui nous attends le 21 décembre prochain.

"Cette journée est historique. Et vous y participez...."
(ça semble d’actualité, plus que jamais).

Je me sens comme Rosemary, sans le bébé.