Le petit Saule Pleureur (et T., .....)
Ici.
Dans mon jardin. Il y a; un petit saule pleureur. Un tout petit saule pleureur.
C’est comme un bébé saule pleureur. C’est : un bébé saule pleureur.
En 3 années, chaque été, je l’ai vu grandir peu à peu. Et, il est passé de minuscule saule pleureur à petit saule pleureur.
Et, il semble tout droit sorti d’un conte de fée, tant il est petit et tortueux.
Tortueux, déjà, si petit.
Ses feuilles sont d’un vert tellement clair, tellement acide et tellement vaporeux, qu’elles semblent hors du temps. Inconnues à n’importe quel paysage. Inconnues des yeux. Tout droit sorties, elles aussi, d’un conte de fée.
De mon conte de fée.
C’est un vert enfantin, un vert immature. Un vert qui ne change pas; ni à l’aube, ni en plein soleil, ni au crépuscule.
C’est un vert magique.
Le petit tronc est tout tordu. Mais tordu avec douceur, (pour le moment). Il n’a pas encore atteint les torsions torturées des arbres qui cachent des secrets. Des arbres qui abritent les sorcières et les elfes. Et leurs secrets, (retranscrits dans des langues improbables sur du papier en peau humaine.)
Le petit tronc est juste tordu comme il faut. Ni plus, ni moins.
Promesse d’une croissance tortueuse qui atteindra les cimes de l’imaginaire.
À son tour, enfin, ce petit saule pleureur atteindra ces cimes là.
Mais pas encore.
Pas encore.
Pour l’instant. Pour mes instants ensoleillés; il n’est qu’un bébé arbre que je regarde avec tendresse, et : impatience.
Ufffffff, j’ai bu avec papa. Un truc italien à seulement 8° degrés d’alcool.
Pourtant, ça m’est vite monté à la tête.
La preuve en est ce petit texte sur le joli saule pleureur. Papa dit que c’est un "saule tortueux".
Tortueux; j’aime ce mot là, empreint de magie et de féérie.
Le monde est en train de changer. Mon monde est en train de changer.
Seul mon torticolis douloureux persiste : immobile.
Je pense à T., le comédien des larmes amers de l’été 2010. Car, lundi : c’est lui qui est apparu comme un tif dans le gazpacho. Comme ça. Sans que je m’en doute. Deux ans après. Sure de lui. Sure de son pouvoir...
Tellement beau. Tellement beau qu’il me faisait : mal aux yeux.
Il "aimerait beaucoup me revoir, alors que je l’appelle quand je remonte sur Paris".
Voilà. En ces termes, simplement, il a désorienté mon été (pourtant très ciblé, très carré), et a empiré mon torticolis.
Deux ans après. Lui. Que j’avais relégué dans les indésirables du fin fond de ma mémoire.
Il revient. Et par un simple texto, me bouleverse et s’empare de ma nuque, douloureuse déjà.
C’est de ça. De ce retour absolument pas attendu. Absolument jamais envisagé, dont je parlais l’autre jour dans mon écrit "Vénus en Gémeaux"
Les astres, étrangement, m’ont dit : Le retour d’un flirt est à envisager. Mais attention à ne pas vous brûler les ailes, les retours demandent demandent de la circonspection.
C’est dingue. Après son texto. Après qu’il ait dévoilé son identité : T., j’ai tapé sur Google : Vénus en gémeaux été 2012. Et je suis tombé sur ça. Cette question du retour d’un ancien flirt.
C’est fou.
C’est inattendu.
Alors je pense à ça.
Mais surtout, je pense au photographe.
Il m’a envoyé un texto tout à l’heure : "Jolie ta photo de profil facebook anne :) "
(C’est ça ma photo de profil fb).
Mmmmhhhhh, ça c’est du flirt ou j’ai un sérieux problème de compréhension ?? ?