Journal de fin de jeunesse

Attente

J’attends. Sans, encore, oser écrire sur ce que j’attends.
Par peur. De faire fuir ma chance. De tout gâcher. De me retrouver déçu, comme d’habitude.

Alors j’attends des réponses. Qui arriveront bientôt. Et peut-être, je vais bientôt pouvoir recommencer à respirer.

Je m’autorise juste à écrire que demain c’est mon quatrième entretien pour cette maison de parfums.

Je m’autorise juste à écrire que demain, le monsieur de l’agence immobilière va m’appeler, et me dire lequel, sur les 4 dossiers, a été retenu pour l’appartement.

(Tiens, dans les deux cas, il y a un 4).

Et. Je m’autorise juste à penser que demain, à 15h00, j’ai rendez-vous avec le plus sexy des agents immobilier.
MMMMHHH. Aujourd’hui, je suis rentrée à tout hasard dans cette agence. Et je l’ai vu. Assis et jeune, derrière le bureau trop grand pour lui. Le bureau qui vraiment, ne lui allait pas. Le bureau qui ne s’accordait pas avec ce visage de prince Arabe.
Il est Arabe, beau et tellement mignon.
Il a encore le petit accent de là bas que je trouve tellement sexy. Sexy quand il est employé avec douceur. (Vraiment vulgaire dans la bouche des vieux déchets toxiques qui me harcèlent quand je passe dans le rue!).
Oui, avec son petit accent, il m’a fait penser à Sami Bouajila (mmmmhhhh, mon fantasme) dans La Faute à Voltaire; et aussi, un peu, à (encore une fois) Sami Bouajila dans je ne sais plus quel film. Ce film où il tire sur sa cigarette et, en regardant la fille par en dessous avec un regard scandaleux, lui glisse un très sexy, un érotique "je m’appel Ismael".

Il n’arrêtait pas de me sourire. Il a dit que c’était vraiment joli comme j’étais habillée..
Il a des cheveux noirs et tout bouclés.

Pourquoi je parle de lui ?

Demain. Peut-être une belle journée.