Journal de fin de jeunesse

Fière

Sweet C. vient de partir. Elle a dîné à la maison. On a beaucoup parlé. Du boulot surtout. Et ce soir j’ai eu une petite victoire.
Je suis fière de moi ce soir. J’ai osé aller parler à Sorcière. Je me suis dépêtré de la situation plus qu’inconfortable dans laquelle je m’étais mise. Je me sens soulagée à un point inimaginable. Jouissif. Je me sens libérée d’un poids. Et bien plus légère.
So' a raison, je n’aurai pas pu tenir des mois comme ça. Je n’aurai pas pu tenir bien longtemps. Ce magma incommode dans lequel je m’étais enlisé au boulot, doublé de ma peur maladive de parler, de m’exprimer, de me faire entendre, c’était plus possible. Je n’en dormais plus. J’aurai plus pu dormir la nuit. çA aurait été de pire en pire. J’ai crevé l’abcès. J’ai pris mon courage à deux mains et je suis allé parler. Et je sens que j’ai avancé. Que j’ai franchi une étape dans mon affirmation de moi. Et que c’est bon pour moi. Je me sens légère. Et bien plus légitime. Plus incarnée. Plus concrète.
Bon, là je suis trop fatigué pour écrire sur ce se quoi il s’agit.
Bientôt...
(Quand je suis rentré du boulot, Papillon était passé à la maison. Il avait fait la vaisselle. Pour me "soulager". Et j’avais également des goyaves et une mangue tout droits arrivées des Antilles qui m’attendaient. Et un petit pot de confiture de goyave qui m’attendait là lui aussi. Devant ma porte… J’ai cet homme formidable dans ma vie. J’ai mes projets. Je suis encore assez jeune. Ma vie est belle. à Quoi bon me prendre la tête pour ce qui est secondaire ? J’aime.)