Les rêves
Je n’ai fait que deux rêves dont je me souvienne vaguement cette nuit. Non, trois.
Dans le premier, Ratatouille me tenait un discours cru dans lequel il affirmait que ce n’était pas lui qui me manquait, mais la présence d’un homme avec moi. Il me disait que c’était juste le fait d’avoir un homme chez moi avec qui je me sentais bien, je rigolais bien, dans les bras duquel je pouvais me laisser aller, qui me manquait. Mais pas lui.
C’est peut-être vrai. J’ai d’ailleurs eu cette pensée là, hier soir. Si c’est vrai, alors je ne fais que m’accrocher à lui car il est le seul homme potentiel à pouvoir combler ces envies en ce moment. Le seul homme qui rôde dans les alentours de ma vie et qui soit susceptible de m’apporter ça; cette présence et ce partage là.
Je me sens malhonnête tout à coup. Comme si les sentiments que j’avais eu pour lui, et les allants d’amour et de tendresse que j’avais senti envers lui étaient interchangeables. Et juste dus au fait que je me sentais bien en sa présence, comme avec n’importe quel homme qui m’attire. Comme si tout ce que j’avais ressenti n’avait été qu’un réflexe chimique et/ou hormonal lié à une cascade de réactions en chaîne dans mon organisme elle même provoquée par un bien-être banal.
C’est triste de penser ça. C’est ce qui me fait le plus peur dans l’amour : savoir que ce n’est qu’un leurre chimique. Je me sens beaucoup trop consciente de tout ça. Beaucoup trop au delà de ce que ressentent les gens habituellement pour me laisser berner par de simples sensations corporelles. Celles qu’on associent habituellement à l’amour. Car au fond, je sais que ce n’est que ça; l’amour. Une cascade de réactions chimiques liées à une attirance sexuelle.
C’est vrai, c’est plus politiquement correct de se reproduire avec quelqu’un "qu’on aime".
C’est peut-être pour ça que je n’y arriverai jamais, au fond. Peut-être parce-que je suis bien trop consciente que l’amour est un leurre corporel. Peut-être parce-que je suis allé bien trop loin pour pouvoir faire marche-arrière. Pour pouvoir "faire semblant". J’essaye pourtant. Avec lui j’ai essayé de me conformer. Essayé d’être en couple. Mais il est parti.
Au fond, peut-être qu’il l’a senti; que moi-même je n’y croyais pas.
C’est drôle, je me sens négative, alors que je suis juste honnête.
Mes deux autres rêves je m’en fous. Je me rappelle juste que dans l’un d’eux, il y avait ma mère. Et qu’elle était chiante. Je la supportais pas. Et ce, malgré le fait que je savais qu’elle allait mourir.