Journal de fin de jeunesse

Pigeon

Il y avait un pigeon mort rue de Turenne, Paris 3ème. Il y avait ce pigeon mort tandis que je me dirigeais vers le traiteur italien. Son petit monde intérieur répandu sur la sol, comme une bouillie que la pluie arrosait.
Pauvre pigeon.
Les tripes comme ça; exposées à la vue du monde.
J’imagine l’horreur qu’un tel spectacle engendrerait si il s’agissait d’un humain, et non d’un pigeon.

Je viens de rentrer du bouleau. On a organisé une soirée pour les commerçants du quartier. Je suis pleine de fromage. Et de fatigue.
Mon enculé de voisin à mis sa télé à fond. J’ai envie que ce soit lui, à la place du pigeon.
Je vais prendre une douche chaude. Me blottir dans mon lit. Regarder un épisode de Breaking bad ? Continuer mon polar suédois. Et puis penser à P., P. que j’appellerai Duel. Je pense de plus en plus à Duel. On a passé une super soirée tous les deux samedi soir.
(BoBo devait venir chez moi lundi soir. Je l’ai attendu avec une bouteille de vin et une épilation du maillot hyper pointue. Il n’est pas venu. Il n’a pas prévenu. Fin de l’histoire.)