Journal de fin de jeunesse

Un rêve

Quel drôle de rêve j’ai fais. Encore un de ces rêves que j’adore. Teinté de magie.
Il y avait un château médiéval au sommet d’une petite colline et qui surmontait le village dans lequel j’habitais.
Duel faisait partie du rêve. De l’histoire.
Je voulais faire l’amour avec lui et devenir sa nana. Mais pour cela, je sentais qu’il fallait que je me débarrasse d'entraves, de chaînes, qui m’empêchaient de me donner à lui. Qui m’empêchaient de lâcher prise pour enfin être avec lui. Qui me contraignaient à retenir en moi des blocages qui m’auto-inhibaient. Et m’empêchaient d’aller vers lui. Lui, le mec vraiment pour moi.
Alors, je faisais appel à la magie. Je m’en allais voire une sorcière (ou un mage?) qui me donnait une potion à boire. Potion qui me doterait de pouvoirs libérateurs. De pouvoirs qui m’affranchiraient enfin des barrières que je me mettais.
Et la potion fonctionnait. La sorcière (ou le mage) me faisait également don de deux petits chiens qui serviraient de gardiens à l’entrée de la chambre royale du château médiéval dans lequel nous allions faire l’amour.
La potion était un enchantement qui allait redonner vie au château pour une après-midi : revêtant les ruines et les fantômes du passé d’une aura de vie lumineuse et douce.
Ainsi, la chambre royale dévastée, poussiéreuse et dont les étoffes étaient en lambeaux se métamorphosait sous mes yeux en une chambre douillette : en pierre grise, ornée d’épais et confortables tapis et tentures rouges écarlates, affublée d’une vaste cheminée et d’un immense lit en bois, dont la courtepointe elle aussi était rouge.
J’invitais Duel à se promener avec moi dans la village. Nous marchions ensemble, dans notre pudeur et notre dualité habituelle, incertaine. Soudain, je l’incitais à nous rendre dans le château interdit. Les deux petits chiens sur nos pas.
Il hésitait un peu. Mais je savais le convaincre.
Et nous entrions dans le vestibule. Et nous dirigions vers la chambre ensorcelée. Un cuisinier essayait bien de nous en empêcher, mais l’un de mes chiens lui sautait à la gorges, le réduisant au silence.
Et puis, nous atteignions la chambre, qui semblait nous attendre.
Ce ne fut pas difficile de le convaincre de faire l’amour. Et tandis que les deux chiens montaient la garde, nous partagions des délices qui me troublent encore ce matin.
D’ailleurs, ça m’a fait jouir dans mon sommeil. Preuve que ma vie sexuelle réelle est vraiment des plus frustrante...
Ensuite je ne sais plus bien. Nous ressortions je crois. Amoureux et ensembles. Enfin. Et le château redevenait ruine. Mais moi, j’étais alors plus vivante et complète que jamais.

J’ai carrément honte de ce rêve en pensant à Duel. çA me mets extrêmement inconfortable. Je me sens bizarre. Honteuse, oui.
Et puis je fantasme. Si ça se trouve, dans la réalité, ce serait nettement moins magique et évident.
Mais : si ce n’est pas symbolique comme rêve ?!
(Un message d’alerte de mon subconscient ?)