Journal de fin de jeunesse

Sex F..... ?

Dés qu’il plu, mercredi, ça n’a plus été. Mélancolie. Tristesse inexpliquée. C’est l’approche de novembre qui me rend comme ça.
Avec ma soeur, et sa maman à elle, nous sommes allées dans la rue où je travaille; pour qu’elles puissent voir la boutique. Ensuite, parce-que ma "belle maman" en est mordue, nous sommes allée visiter l’exposition consacrée à Verdi, à l’Elephant Paname. Du coup, vendredi soir, on va l’écouter chanter le Requiem, à la Madeleine.

Alors mercredi, j’étais de mauvaise humeur. Une humeur vide et stérile. Sans créativité. Sans étincelle de désir, pour quoi ou qui que ce soit. J’en étais venu à espérer que Th. ne m’appelle pas. Je n’avais pas envie de sortir et de le voir dans l’état répulsif dans lequel je me trouvais...
Et c’est là qu’il a appelé.

On est allé dîner dans un thaï de Belleville. Bon.
Et puis; il est monté chez moi. Toute la soirée, je me suis sentie étrangement mal à l’aise face à lui. Il se montre assez arrogant, arrêté, vexant sans le savoir (?). Il est intelligent mais trop fougueux. C’est le genre de mec qui me fais me sentir complexée intellectuellement. Qui me fais me sentir creuse, stupide un peu. Il m’a même dit : "Tu raisonnes mal."
Je n’aime pas me sentir comme ça face à quelqu’un. D’autant moins face à quelqu’un à qui je veux plaire. C’est comme si je prenais conscience de l’ampleur de ma stupidité et de mon manque d’intelligence. C’est dur à vivre. çA me fait me questionner à fond sur ma valeur en tant que personne. Et ça me fait arriver à la conclusion que je ne vaux rien. Ou pas grand chose.
Pourtant, il me désire. Beaucoup.
Je ne voulais pas qu’on fasse l’amour. Je ne voulais pas qu’il se passe quelque chose avec lui. Mais je l’ai invité à monter chez moi; incompréhensible. Incohérente.
Il ne portait rien sous son jean. Il m’a dit que c’était pour éviter de se déshabiller : comme ça, ça l’obligeait à rester en jean et donc à ce qu’il ne se passe rien. Une sorte de bouclier.
(Pourtant, alors que nous roulions sur son scooter, il m’avait déjà caressé le sexe par dessus ma culotte. Alors, je me demandais bien quelle crédibilité pouvait avoir son absence de sous-vêtements… )
On est monté chez moi. Il m’avait effleuré la nuque avec ses lèvres pour voir si :"ma peau réagissait". Ma peau réagissait. (Et voilà; d’écrire ça, de me souvenir de ça, ça 'excite. çA fait monter mon désir.)
On est monté chez moi.
Très vite on en est venu à se coucher sur le sol. A jouer à se désirer. A se caresser. Je me suis vite retrouvée en sous-vêtements. Comme dans le désir, avec la même attitude qu’une fille dans le désir mais : mal à l’aise. Inconfortable. Incapable de faire l’amour. Moi qui, il y a quelques années, pouvait coucher le premier soir sans tabou, je me rends compte aujourd’hui que je suis devenu inhibée. Pas aussi libre qu’avant. Mon désir est plus difficile. Plus exigeant. Il demande plus de temps. Et : des sentiments. Enfin je crois.
Lui, il voulait absolument me dévorer. Entendez : me lécher la chatte. Je fermais dignement mes jambes tandis qu’il parvenait peu à peu à assouplir ma résistance.
J’étais dos à lui, et lui collé contre mes fesses quand il a sorti son sexe. Je ne m’en suis même pas rendu compte. Il m’a dit : "Tu ne t’en es même pas rendu compte que je collais mon sexe dans ton dos." Et j’ai eu honte d’être aussi peu sensible. Aussi peu réactive.
Il s’est mis nu. Je gardais ma culotte. Je caressais son sexe. Mais je ne ressentais pas le désir que j’espérais : j’étais trop tendue. Trop mal à l’aise face à lui. Lui si sexuel. (Alors que maintenant, en l’écrivant, je suis toute excitée. Ce que je peux me détester parfois!)
Il s’est masturbé sur moi. Contre mes seins. Il a joui sur mes seins. Sur mon ventre. J’ai adoré sentir son sexe chaud me caresser de cette façon.
Après, il a enlevé ma culotte. Entre temps, il m’avait demandé de me mettre à quatre pattes. Ce que j’ai fais servilement. Il n’en revenait pas de mon corps. "Magnifique", comme il l’a dit. "Aussi magnifique habillée que nue, ce qui est rare..." il a dit. Bien sur, j’en éprouvais de l’orgueil. D’être ainsi désirée. Portée aux nus. Rie à voir avec la passivité insupportable et frustrante de Ratatouille. (Et pourtant, Ratatouille, je le désirais plus.)
Et encore après, il a commencé à me lécher l’entre-jambes, tout en haut de la cuisse, d’une façon si indécente que j’ai fini par céder : et écarter mes jambes. Il s’est extasiée sur ma chatte aussi; la qualifiant de jolie, de douce. Je sais qu’elle l’est. Ce n’est pas la première fois qu’un homme se mette à la regarder et me fasse la réflexion. Puis, il l’a léché. M’a léché. D’une manière si délicieuse que je ne voulais plus que ça s’arrête. J’avais honte. J’étais pleine de culpabilité. Et je me sentais toujours aussi mal à l’aise face à ce mec dérangeant. Et pourtant j’adorai chaque coup de langue. Chaque effleurement de sa bouche et de sa langue sur moi.
J’aurai pu me laisser jouir. Rien que d’y penser là, je suis toute chaude. Toute tendue. Toute humide.
J’aurai pu mais je me suis bloquée. Trop tendue. Trop indécise. Il m’a dit qu’il voulait me faire l’amour. Me pénétrer. Que ma chatte était trop jolie.
Il s’est arrêté. S’est masturbé encore. Contre ma chatte. Peu après avoir frotté son sexe contre le mien. J’aurai voulu qu’il éjacule sur moi. Sur mon clitoris. Mais je ne sais pour quelle raison, il a préféré jouir sur lui même...
"Première étape, découvrir ton corps. C’est fait." il a conclu.

Peu après il est parti. En me disant que c’était un bonheur de lécher ma chatte, tellement douce et mignonne. Il m’a dit à bientôt.

C’était mercredi. Nous sommes dimanche. Je n’ai pas eu de nouvelles. Je ne sais pas si j’en veux. J’oscille entre une profonde répulsion, un profond malaise, et entre une envie hystérique de le revoir pour qu’il me baise entièrement.
Je n’ai jamais voulu ça. Je voulais juste dîner et prendre un verre.
J’ai honte. Je n’arrête pas de me dire qu’il doit me trouver honteuse. Bizarre. Anormale. Et que c’est pour ça que je n’ai pas eu de nouvelles de lui.
Je sais, je crois savoir, que ce n’est pas un mec pour moi. Mais j’ai envie de plus. Bien que ça me paraisse difficile. Difficile d’y arriver. Difficile de me sentir aussi libre et excitée que maintenant je le suis quand je me retrouverai face à lui. Et à sa bizarrerie.