Journal de fin de jeunesse

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septembre 2014

Non ce n'était pas un rêve

J'ai cette impression, de plus en plus envahissante; cette impression que l'on vit en sursis. De plus en plus, que l'on vit en sursis. Non ce n'était pas un rêve. L'amour enveloppant, bouleversant, dans le demi-sommeil du trajet en avion. Les longues marches dans la ville, la bienveillance entre nous, sous le soleil, enfin. Les fous rire dans la mer, les jeux de raquettes obstinés. Les défis insensés et les éclats de bonheur. Les moqueries déguisés, dans l'observation critique des corps dénudés sur la plage. La recherche désespérée de la meilleure paella, des meilleurs fruits (...)

L'absurdité du stress au travail

C'est le début du mois d'août. Je suis chez mon père. Allongée au soleil sur un transat dans le jardin. C'est la fin de le journée. Et le soleil décline à peine. Ma résolution, mon évidence et donc, mon soulagement: Je vais démissionner! La voilà, la solution enfin acquise et formulée. La solution à tous mes soucis. à: Ma brume perpétuelle le matin quand je dois partir. Y aller. à: Mes préoccupations gluantes, que je traîne même dans les bras de Papillon. à: Mes réveils maussades et mes angoisses nocturnes. La solution c'est ça. La réponse c'est ça. Je dois (...)

Valeurs actuelles

Hier soir, je rentre du boulot. (Maintenant je passe par le ligne 5. C'est direct de chez moi à Bastille. 9 minutes de métro exactement. La seule chose qui prends du temps, c'est la marche à pieds. Mais je préfère marcher un peu plus à l'extérieur que m'embêter à avancer péniblement sur les tapis roulants incivilisés des Halles... Dire que pendant un an, j'ai effectué ce trajet sans réaliser qu'il y avait plus court et plus plaisant. Fini le RER. C'est déjà ça.) Alors hier soir, je rentre du boulot. Endroit confiné, à la température pesante, fréquenté par un peuple aussi (...)

Fière

Sweet C. vient de partir. Elle a dîné à la maison. On a beaucoup parlé. Du boulot surtout. Et ce soir j'ai eu une petite victoire. Je suis fière de moi ce soir. J'ai osé aller parler à Sorcière. Je me suis dépêtré de la situation plus qu'inconfortable dans laquelle je m'étais mise. Je me sens soulagée à un point inimaginable. Jouissif. Je me sens libérée d'un poids. Et bien plus légère. So' a raison, je n'aurai pas pu tenir des mois comme ça. Je n'aurai pas pu tenir bien longtemps. Ce magma incommode dans lequel je m'étais enlisé au boulot, doublé de ma peur maladive (...)

Macarons

J'essaie de deviner le parfum des macarons que Papillon m'a offert. J'ai reconnu pour sure Fruit de la Passion. J'ai peut être reconnu Poire. Et peut être Amande. je trouve que le livre La triste fin du petit enfant huître, de Tim Burton, est mal traduit. C'est dommage. (Je lis la version bilingue, le livre est à ma soeur.) Un macaron à la poire j'en avais jamais mangé. C'est dingue comme la vue est primordial quand il est question du goût. Impossible de reconnaître une saveur sans avoir vu l'aliment auquel elle appartient. Les sens sont complémentaires. La triste fin du petit enfant (...)